🍺 🍻 Vous êtes-vous déjà demandé ce que Fidel Castro, la mafia et la prohibition américaine ont à voir les uns avec les autres? Si c’est le cas, cet épisode est pour vous.
Figurez-vous que dans les années 20, un mouvement migratoire des plus insolites prend place à Cuba sous la forme de milliers de travailleurs de bars et d’hôtels. Pourquoi? Parce que les États-Unis viennent d’adopter une interdiction stricte de la production, du transport et de l’importation de boissons alcoolisés dans tout le pays.
Bien que le cidre et le vin de messe fassent exception, l’interdit sur la bière et les alcools forts crée l’opportunité du siècle pour les familles de crime organisé de New York et d’autres grandes villes américaines.
Immédiatement, un véritable marché souterrain extrêmement bien organisé naît, transformant ce qui étaient essentiellement des bandes locales en syndicats du crime internationaux. Rapidement, on assiste à une course effrénée pour contrôle de la distribution, des villes et, pour ainsi dire, de la soif.
L’importation de spiritueux est un enjeu important pour ses vendeurs. En fait, c’est plutôt simple. Il y a deux façons extrêmement lucratives d’importer aux États-Unis. Passer par le Canada, où la production d’alcool est encore autorisée (mais pas partout) ou…Cuba.
Qu’est-ce qui fait de Cuba un point d’importation stratégique? Eh bien d’une part, ce n’est qu’à deux heures de vol de Miami. D’autre part les producteurs européens – qui ne sont pas fous – ont déjà commencé à utiliser Cuba comme point de transbordement pour les Amériques. Autre avantage, Cuba est une île et est donc à l’abri des lois américaines. D’ailleurs le crime organisé de New York ne perd pas de temps pour s’y installer. Les affaires sont si bonnes que des mafiosi de renom commencent à considérer Cuba comme leur prochaine capitale internationale. On veut y construire des casinos, recycler l’argent sale des États-Unis et répéter l’aventure dans toute la région.
Oui oui, la mafia italienne se faisait carrément des plans de colonisation 2.0 par le rhum et les pots-de-vin dans les Caraïbes et en Amérique latine. Si au début, le régime autocratique de Batista s’accommode bien de l’afflux d’argent étranger et l’aide occasionnelle de la mafia pour buter des opposants, à un certain moment, le ras-le-bol populaire commence à s’affirmer, et c’est alors qu’on commencera à entendre parler d’un certain Castro…
Frank Malt est notre grand manitou du 20e siècle. Il est présentement à la maîtrise en enseignement. Il est titulaire d’un baccalauréat en sciences politiques et d’un certificat de deuxième cycle en histoire. Outre son grand intérêt pour l’épique carambolage que constitue l’époque moderne, il se passionne également pour les périodes gréco-romaine et napoléonienne.
PS: La bière nous est fournie par le dépanneur Rapido à Gatineau!
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